Vous n’arrivez pas à passer à l’action, vous remettez les taches au lendemain, vous avez des difficultés à choisir ou savoir ce que vous devez faire..
Vous vous demandez comment sortir de la procrastination, comment passer à l’action et agir.
La procrastination peut prendre plusieurs formes et être empreinte de notions de temps, d’objectif, de valeur ou de perfection.
Être à la hauteur est une pression inconsciente qui se trouve derrière ce trouble du comportement.
Je vais vous donnez les principaux axes de travail pour pouvoir vous libérer durablement de la procrastination.
Qu’est ce que la procrastination ?
Je ne vais pas donner une définition supplémentaire car internet regorge d’informations suffisantes à ce sujet.
Je me contenterai donc de dire que c’est le fait de remettre à plus tard des taches, de ne pas passer à l’action ou d’attendre le dernier moment pour le faire.
Je vais vous donner des pistes de travail qui sont couramment rencontrées en entretiens.
On va relier ce trouble à la glande hypophysaire car c’est elle qui gère, qui dirige les glandes avec des fonctions hormonales comme les glandes surrénales, qui produisent le cortisol nécessaire au passage à l’action, la thyroïde qui produit la TSH nécessaire à l’accélération du métabolisme en cas d’urgence.
De part la fonction de cette glande on peut trouver une importante inclinaison à vouloir diriger chez celui qui souffre de procrastination.
Vous allez comprendre pourquoi c’est important.
4 pistes de travail pour sortir de la procrastination
Si vous souffrez de ce trouble vous pouvez explorer 4 sortes de pressions un peu différentes:
- Pression su la direction
- Pression sur la perfection
- Pression sur le fait d’être à la hauteur
- Pression sur le temps

1 - Avoir un but dans la vie
– Avez-vous des objectifs, des projets, un but à atteindre dans votre vie ? Ou bien au contraire, vous n’en avez pas, vous ne savez pas ce que vous voulez faire, vous vous sentez perdu, dans la mauvaise direction et vous avez du mal à choisir.
Un des aspects fréquents de la procrastination c’est l’absence de but ou au contraire la présence d’objectifs tellement importants qu’ils en deviennent in-atteignables.
Si vous n’avez pas d’objectif, si vous ne savez pas quelle direction choisir, si vous avez du mal à choisir ou simplement que vous ne savez pas ce que vous voulez faire, ni même ce qui vous plait, il se peut que vous soyez en présence de cette pression sur la direction.
– Qu’allez vous bien pouvoir faire de votre vie ?
C’est une question que vous vous posez surement de manière fréquente.
La pression sur la direction à choisir est souvent liée à un mauvais choix ou à un choix qui a été dramatique dans votre enfance ou dans la vie de l’un de vos ancêtres. Et cette pression peut entraîner une peur de choisir une direction. Sous entendu, que vous pourriez vous tromper.
Et si vous avez dans vos mémoires ce genre d’évènement, prendre une direction ou faire un choix pour vous est hors de question. Votre inconscient ne vous l’autorise pas car il estime que cela est trop dangereux. Donc vous ne faites rien ou allez à reculons vers vos obligations.
Cela peut aussi s’exprimer par l’absence de projet, d’objectif, une sorte de piège dans lequel vous êtes bloqué.
Travailler sur vos objectifs à court, moyen et long terme sera peut être indispensable pour sortir du blocage.
Si au contraire vous avez des idéaux, des projets gigantesques, il se peut que vous soyez aussi influencé par ce conflit. C’est une version agressive de la réaction à ce conflit et cette réaction peut vous pousser à entreprendre, à faire des projets monumentaux.
Mais la distance qui se trouve entre vous et la vision idéale de votre projet est parfois trop importante et elle génère exactement le même résultat. Vous repoussez certaines taches, vous faites du sur-place.
Mettre de la conscience sur ce conflit et le travailler émotionnellement, pourrait être l’occasion de vous reconnecter à ce que vous aimer vraiment faire et ainsi vous permettre de retrouver votre chemin de vie, vos aspirations profondes et une légèreté.
Retrouver ce que vous aimez vraiment faire est donc une opportunité de changer.

2- La perfection qui paralyse
– Trouvez-vous que ce que vous faites n’est jamais assez bien, pas assez parfait ? Avez-vous des difficultés à montrer votre travail, à lancer un projet ? Attendez-vous toujours que ce que vous faites soit parfait pour le présenter ?
La pression sur le résultat peut être paralysante !
Dans le sens où elle vous bloque, vous empêche d’avancer. Très souvent cette pression représente les attentes de vos parents sur les résultats de vos actions. De très bonnes notes, de très bonnes appréciations, etc.
Il ne suffit pas d’être bon, il faut être le meilleur.
On retrouve cette pression chez celui qui est perfectionniste et on peut la relié à sa valeur. Pour recevoir de l’estime, de l’amour de vos parents ou simplement de l’attention, il vous fallait être mieux que bien. Vous avez intériorisé cette pression, si bien que vous ne vous risquez pas à montrer un travail qui n’est pas parfait.
Pas parfait signifie donc, pas aimé.
C’est pour cette raison que l’on trouve dans la procrastination une notion importante de dévalorisation de soi. Le perfectionnisme étant la version agressive de ce conflit.
Pour ne plus subir rejet, reproche, indifférence, vous devez être parfait.
La version passive de ce conflit amène à vivre la dévalorisation de plein fouet, à se sentir nul, sans intérêt, minable et à ne rien faire de sa vie. La trop forte pression annihilant toute tentative d’acquérir un peu d’estime de soi et donc toute tentative de faire, de créer, de travailler.
Il en résulte souvent une fatigue chronique.
Accepter de ne pas être parfait, de faire des erreurs et d’envisager ces erreurs comme un apprentissage nécessaire, peut permettre de débloquer ce conflit à court terme.
Soyez conscient que chaque fois que vous vous direz que votre travail n’est pas assez bien, que c’est nul, c’est cette pression qui s’exprime.

3 - Etre à la hauteur
– Vous sentez-vous trop petit, par la taille ou par votre position sociale ? Est-ce que être au niveau, être à la hauteur est important pour vous ? Désirez-vous inconsciemment ou consciemment monter, vous élever socialement ou spirituellement ?
La pression sur le fait d’être à la hauteur peut prendre plusieurs formes.
Elle peut vous pousser à rechercher l’ascension sous toutes ses formes. Ascension sociale, spirituelle mais aussi être haut gradé ou encore des caractéristiques physiques comme le gigantisme ou être plus fort.
Cela peut aussi être à l’origine de comportements en lien avec la hauteur comme l’alpiniste qui monte, le parachutiste qui saute dans le vide, le suicide par pendaison, etc.
C’est encore un conflit en lien avec la valeur de soi.
Cette pression peut générer un ressenti comme « je ne vais pas y arriver ».
Ne pas se sentir assez bien, pas capable, pas assez fort, ne pas avoir ce qu’il faut pour pouvoir le faire. Une sorte d’impuissance en réalité et qui peut se poser sur tous les aspects de la personnalité.
De très fortes attentes des parents sur le la réussite de leurs enfants et très souvent à l’origine de cette pression. Et c’est elle qui est fréquemment à l’origine d’une forme d’échec.
Echouer par anticipation.
– A quoi bon commencer puisque je n’atteindrais pas le sommet de la montagne ?
Le problème vient parfois du fait que la personne croit que l’objectif est en haut de la montagne et que tant qu’elle ne l’aura pas atteint, elle ne sera pas à la hauteur. C’est une comparaison fréquente entre la personne et un membre de sa famille qui a réussi, qui a été érigé au statut d’exemple a suivre.
Et si on ne fait pas aussi bien, on ne se sent pas à la hauteur.
Trouver cette personne et lui rendre sa pression sera alors nécessaire.
4 - Urgence de temps
– Êtes-vous impatient, travailler vous mieux dans l’urgence ? Attendez-vous systématiquement le dernier moment pour faire les choses ? Avez-vous l’impression que vous n’aurez jamais assez de temps pour tout faire ?
La dead line représente le mieux cette pression sur le temps.
On peut aussi avoir l’impression que le temps passe trop vite ou de plus en plus vite, on peut percevoir une accélération. Mais cette accélération est personnelle et dépend de ce conflit.
D’ailleurs attendre le dernier moment pour faire son travail dans l’urgence est un comportement courant qui montre ce conflit lié au temps.
Des évènements ou il y a eu urgence, sont à rechercher.
Par exemple une femme qui se met la pression pour avoir des enfants rapidement le jour où elle apprend que sa grand mère est gravement malade.
– « Il faut que je me dépêche pour qu’elle voit mes enfants de son vivant.. »
C’est ce qu’elle se dit au moment du choc.
L’art de se mettre la pression
Ces quatre conflits peuvent générer ce trouble du comportement et une personne qui est soumise à la procrastination, peut avoir l’un de ces conflits ou plusieurs. Le terme soumise est important car malgré la volonté vous ne pouvez rien y faire. Et cela ne sert à rien de vous ajouter une pression supplémentaire.
Accepter d’être comme cela est une première étape incontournable.
La deuxième étape est de travailler sur l’origine de ce trouble du comportement, en recherchant dans votre enfance cette pression ou dans votre généalogie. C’est très souvent un conflit généalogique.
Il est très important de retrouver ces moments où vous ne vous êtes pas senti suffisamment bien et rendre la pression à qui elle appartient. Et lire ce texte ne sera pas suffisant. Il vous sera indispensable de passer à l’action.
Aie c’est justement cela le problème..
Si vous voulez être le meilleur, si vous voulez réussir socialement, si vous voulez vous élever spirituellement, vous prenez un chemin de non acceptation de celui ou celle que vous êtes et votre démarche d’épanouissement est faussée et impossible. Votre épanouissement passera par l’acceptation.
Il y a une différence entre être un virtuose et vouloir le devenir.
Le virtuose ne cherche pas à devenir meilleur qu’il n’est, cela ne rentre pas en compte. Son attention est focalisée sur la beauté, sur la discipline.
Par exemple, on peut tous apprendre la musique mais on ne peut pas devenir un virtuose. On l’est tout simplement. Et ceci est très important à comprendre car si vous chercher à devenir quelqu’un que vous n’êtes pas encore, c’est que probablement vous n’avez pas encore trouvé votre voie, votre talent inné.
La procrastination indique donc que ce que vous faites, vous ne le faites pas par amour ou passion mais pour obtenir un résultat. Vous n’êtes simplement pas à la la bonne place, sur le bon chemin.
Lorsque vous aurez apaisé la pression que vous vous mettez en permanence, vous pourrez envisager d’aller vers ce que vous aimez sans d’autres enjeux que le plaisir ou la joie de le faire.
Evidement cela risque de vous confronter à des peurs et il sera nécessaire de les travailler aussi.
Avancer sans pression
Le monde actuel est clairement régit par la pression et on la retrouve sous toutes ses formes.
Des objectifs professionnels à ceux plus personnels, vous croyez inconsciemment que tant que vous ne les aurez pas atteint, vous ne serez pas heureux, bien, en paix, etc.
Mais c’est précisément cela les conflits de l’hypophyse.
Cette voix qui vous dit que ce n’est pas suffisant.
Apprenez à lui désobéir, à ne pas la subir, cherchez ce qui vous rend joyeux, ce que vous aimez vraiment et persévérez sur ce chemin. Et ce, même si la pression vous dit que ce n’est pas ça la vie, qu’il faut faire quelque chose. Tout ce que cette pression vous dicte est faux et représente autant de choses que vous n’avez pas encore accepté.
Acceptez-les !
Lorsque la pression aura baissé et que vous vous engagerez sur le chemin qui est le votre, vous commencerez a faire les choses naturellement, sans pression, avec joie.
– Qu’avez vous envie de faire maintenant ? Qu’est ce qui vous attire ?
Suivez ce chemin et persévérez..
Bonjour Thierry,
Merci pour cet article. Il me parle beaucoup. La pression de la direction me parle fort. J’entreprends bcp de projets mais je n’arrive pas à les faire aboutir comme imaginé au départ. Viens alors la pression de la perfection. Le courage et la fatigue me submerge. Souvent je me mets pleins de tâches quotidiennes pour reporter mes engagements.. effectivement, je ne fais pas cela quand je danse et que je dois produire un spectacle.
Mais je me dis que c’est pas assez, pas idéal, pas rémunérateur et que je ne fais pas suffisamment d’entraînement ou de marketing pour avoir plus d’engagement. En même temps, je n’en veux pas trop, car je ne peux pas tout bien faire, en plus de m’occuper seule de ma fille de 4 ans. Donc, j’avance lentement.
Je voulais démarrer une boutique en ligne pour palier à cela. Faire des bijoux, travailler à la maison, mais cela demande aussi un temps énorme. Et parfois j’ai très envie de m’y consacrer et parfois plus du tout.
Je suis en train de prospecter pour acheter un bien immobilier pour nous offrir à moi et ma fille, une habitation plus grande et dans la nature. En habitat Groupé. Je trouve ce projet formidable. Mais cela implique de grands changements: nouvel environnement, et donc à nouveau déployer bcp d’énergie pour implanter mes activités. Je sens que toutes ces pensées sont des projections. Et je n’arrive plus à déterminer dans le fond qu’est-ce que je veux vraiment… il me semble que je suis tourmentée par ce genre de considérations depuis longtemps…j’ai souvent fait des choix par défaut de motivation ou parce que c’est ce que la majorité des gens autour de moi me conseillaient… j’ai nourrit bcp de colère, de tristesse et d’effort inapproprié.
C’est bien possible que cela soit effectivement généalogique. Mon père est dépressif de manière chronique. Et il m’apparaît souvent que sa façon de déterminer ses objectifs et ses actions au quotidien ne sont pas réellement en accord avec ses envies profondes. En apparence oui, mais je sens que sa « mission » de vie n’a pas réellement était révélé et qu’il déprime régulièrement en réaction à cela. Je sens que cela m’est familier.
Bref, je mets tout cela à l’écrit pour avancer dans la réflexion. Suite à la lecture.
Bonjour Hélène,
Qu’est ce que la réalisation de tous ces projets t’apporterait ?
C’est ce qui te manque et que tu crois obtenir par la réalisation de ces même projets. Le travail va être de t’apporter cela, de prendre soin de la partie de toi qui n’est pas satisfaite.
Merci Thierry
Article très intéressant , je vais m en servir pour moi et mes patients.
Il est vrai que durant cette période d isolement ma féminité est remise au lendemain et je le supporte très mal.
Merci pour tes conseils
Amicalement alexandra
Je t’en pris Alexandra.
Je suis très intéressée
Merci