
Vous avez des difficultés à gérer vos états émotionnels ou à faire face à ceux de vos proches ? Vous vous demandez comment faire pour y parvenir ?
La gestion des émotions. Le guide..
Vous avez des difficultés à gérer vos émotions ou à faire face à celles de vos proches ? Vous vous demandez comment faire pour y parvenir ?
La gestion des émotions est une compétence que l’on acquière au fil du temps et qui permet de se sentir bien au quotidien, d’avoir des relations sociales de qualité, et fait moins connu, qui nous permet de rester en bonne santé. La maitrise de nos états émotionnels est donc un enjeu essentiel pour la réussite de notre vie.
Une bonne gestion des émotions repose sur la maitrise de plusieurs capacités:
- L’identification de l’émotion.
- La prise de conscience de ce qui l’a déclenché.
- L’expression de l’émotion ou l’utilisation de son énergie en conscience.
- La libération d’une histoire en souffrance si celle-ci est trop récurrente.
Il est important de souligner que gérer ses émotions, va bien plus loin que la pratique d’exercices.
En effet la prédominance ou l’absence d’une émotion indique qu’il y a une part de nous qui a besoin de grandir, que nous avons besoin d’acquérir certaines compétences relationnelles.
Le travail sur soi permettra donc d’acquérir ces compétences.
Apprendre à gérer ses émotions est un véritable cheminement personnel, qui nous conduit vers l’épanouissement et nous permet de rester en bonne santé.
Qu'est ce qu'une émotion ?
Très simplement c’est une réaction physiologique aboutissant à la libération d’énergie pour pouvoir passer à l’action.
Il existe plusieurs types d’émotions et elles induisent des comportements adaptatifs différents. C’est à dire que contrairement à ce que l’on peut souvent entendre, l’émotion n’est ni négative, ni positive. Elle entraine des comportements et des actions différentes mais toutes essentielles pour la survie.
Ce n’est que la difficulté à l’exprimer qui peut vous inciter à croire qu’elle est négative car lorsque son énergie n’est pas évacuée vers l’extérieur, elle reste dans le corps et peut être génératrice de souffrance.
Quelle est la définition de la gestion des émotions ?
– Ne vous êtes vous jamais sentie submergée par la colère, la peur ou la tristesse ?
– N’avez-vous jamais vu une personne se laisser complètement emporter par la rage, une autre sombrer dans le désespoir, une autre encore être paralysée par la peur ?
Gérer ses émotions c’est s’occuper d’elles, un peu comme l’on s’occupe de ses affaires ou d’une entreprise. Cela nécessite certains apprentissages et une pratique régulière.
Ce n’est pas un chemin facile !
Pour y parvenir efficacement, il va vous falloir acquérir plusieurs compétences et mettre en place des stratégies de gestion.
Des compétences comme:
- Un travail de conscience.
- Une pratique d’expression des émotions.
- La présence à soi.
Une gestion efficace des émotions est comparable à une art martial dont la principale qualité est la conscience de ce qu’il se passe en soi à chaque instant..
Il y existe plusieurs stratégies de gestion de l’émotion.
- Apprendre à repérer le déclenchement le plus rapidement possible pour pouvoir libérer son énergie et retrouver l’équilibre intérieur.
- Apprendre à se servir de son énergie pour l’expression, la création ou l’action.
- Apprendre à repérer la croyance qui la déclenche pour la modifier et ne plus réagir.
La gestion des émotions ne peut pas se faire sans pratique d’expression des émotions.
Ce qui signifie que ce ne peut pas être simplement théorique, ni uniquement verbal. Le corps tout entier doit être mobilisé et c’est il me semble le premier écueil de celui qui est en difficulté avec ses émotions. Le passage par le corps est une absolue nécessité.
A quoi servent les émotions ?
Il est important de comprendre que les émotions font partie intégrante du processus de satisfaction des besoins biologiques. Elles ont pour fonction la mise en mouvement.
Vous pourrez trouver plus d’informations en lisant les livres d’Antonio R. Damasio. Il est actuellement le plus éminent chercheur dans ce domaine et je vous recommande vivement de lire ses livres pour si vous souhaitez approfondir sur les émotions.
Vous pouvez aussi recevoir gratuitement la formation sur la gestion des émotions. Le rôle des émotions y est abordé de manière plus approfondie.
Les émotions primaires sont au service de la survie et leur déclenchement très rapide. Il induit des comportements de fuite, de lutte, de rapprochement. Par exemple, la peur induira un mouvement de retrait de ce qui est jugé comme désagréable, la colère induira des comportements de lutte et d’autres comme la joie un mouvement de rapprochement.
Les émotions secondaires ou plus élaborées, permettent des comportements sociaux plus complexes et interviennent dans nos prise de décisions quotidiennes. Prise de décisions qui ont pour objectif la satisfaction de nos besoins biologiques.
2 façons de déclencher une émotion
Il existe deux façons de déclencher une émotion.
- Un danger réel ou une satisfaction réelle
- Un danger virtuel ou une satisfaction virtuelle.
La plupart du temps ce sont nos croyances qui déclenchent virtuellement la réaction émotionnelle et ce sont encore elles qui vont nous limiter dans la manière de satisfaire nos besoins. Des besoins archaïques, de protections, des besoins sociaux et des besoins d’épanouissement.
Vous pourrez trouver le détails de ces besoins dans l’article sur les besoins biologiques.
Il est important de ne pas perdre de vue que les émotions apparaissent lorsque notre inconscient croit qu’un besoin biologique n’est plus satisfait, ou risque de ne plus être satisfait ou lorsqu’un de nos besoins n’est réellement plus satisfait.
Par exemple, je croise une personne qui rappelle à mon inconscient une personne violente ou menaçante de mon enfance. Une personne qui me mettait en insécurité. La peur sera déclenchée pour que je m'éloigne ou me tienne à distance de cette personne. Car si je reste trop prés de cette personne, mon besoin de sécurité risque de ne plus être satisfait.
Pourquoi apprendre à gérer ses émotions ?
Les émotions, comme elles permettent de satisfaire les besoins biologiques, vont être présentes dans tous nos comportements sociaux.
L’émotion est l’énergie qui permet la satisfaction de tous nos besoins. Par conséquent, la maitrise de cette énergie et de nos états émotionnels est fondamentale pour la satisfaction au mieux nos besoins.
Et lorsque nos besoins sont satisfaits, nous nous sentons bien, nous sommes heureux et en bonne santé
Les principaux bénéfices de cet apprentissage seront donc l’amélioration des relations sociales, l’amélioration ou la conservation d’un bon état de santé et l’installation d’un sentiment durable de réussite.
1. Avoir des relations sociales de qualité
En mettant de la conscience sur la croyance qui déclenche l’émotion, en la reliant à une histoire du passé, en apprenant à se connecter à cette souffrance, en l’exprimant et en pratiquant tout cela régulièrement, nous apprenons indirectement à prendre la responsabilité de nos états émotionnels.
Nous apprenons également à ne plus considérer la situation, l’autre ou l’évènement extérieur comme la cause de nos émotions ou de notre souffrance, mais comme le révélateur d’une fragilité qui nous appartient.
Cette conscience dans la relation fait une différence de taille car nous sommes moins enclin à accuser l’autre de nos maux et l’ouverture nécessaire à la communication peut donc se faire.
Et cette écoute va agir sur nos interactions sociales.
Nous pourrons entendre l’autre profondément et c’est probablement le cadeau le plus important que nous puissions lui faire.
2. Rester en bonne santé
Une bonne gestion des émotions est très importante aussi pour rester en bonne santé. Au même titre que notre hygiène corporelle, l’hygiène psychique est fondamentale. Gérer ses émotions est comparable à une hygiène psychique quotidienne.
– Mais qu’est ce que cela veut dire ?
Cela veut dire que notre environnement extérieur met une pression permanente sur notre monde intérieur. Et lorsque l’extérieur, l’autre ne correspond pas à nos attentes, il y a alors une réaction émotionnelle, plus ou moins importante, en fonction de l’intensité de l’histoire qui se trouve derrière la croyance.
L’hygiène psychique, c’est tout simplement prendre le temps lorsque notre journée d’activité est terminée, pour évacuer les émotions qui ont été déclenchées dans la journée. Une demi-heure par jour est suffisant.
Cependant pour y parvenir, les techniques d’expressions sont nécessaires car des émotions non exprimées, génèrent du stress et le stress peut engendrer des maladies.
3. Réussir et s'épanouir
L’apprentissage de la gestion des émotions, va nous conduire inévitablement sur un travail de conscience.
Conscience de ce qui les déclenche et conscience de ce qui motive nos actions. L’intention inconsciente derrière l’action si vous préférez.
Un fait réel ou une interprétation de la réalité ont tous deux le pouvoir de déclencher une émotion.
Si l’imaginaire à le pouvoir de déclencher des émotions, cela veut dire, qu’il nous est possible de maitriser nos états émotionnels internes, en portant une attention particulière à notre imagination, à nos pensées.
En mettant de la conscience sur ce qui déclenche l’émotion, nous allons mettre de la conscience sur des croyances.
Certaines de ces croyances sont limitantes. C’est a dire qu’elles limitent notre champ d’action sur notre environnement. Retrouver ses croyances et pouvoir les modifier est indispensable pour s’épanouir.

4 grandes étapes pour gérer ses émotions
La gestion des émotions passe par la mise en place de différentes stratégies.
Le passage à l’action physique est nécessaire à leur expression et ce pour une raison bien précise, le corps a besoin d’éprouver les sensations physiques liées aux émotions pour recevoir le message que le passage à l’action a bien eu lieu.
C’est une sorte de feed back en quelque sorte.
Je ne suis pas en train de vous dire que les techniques d’expressions des émotions qui ne passe pas par le corps ne fonctionnent pas mais au contraire que le passage par le corps est un atout majeur et un catalyseur du changement.
Certaines techniques permettent de couper l’émotion, de modifier la croyance qui la génère, mais elles appartiennent au domaine de la thérapie et leur apprentissage et leur pratique sont nécessaires pour pouvoir les utiliser.
1. Le travail de conscience
Prendre conscience du déclenchement d’une émotion est la première étape.
Tout commence par la perception d’un extérieur. Une parole, un acte, une situation, un évènement.
Un sens va lui être donné et ce sens est une croyance.
Cette croyance fait référence à une histoire et un instant précis de notre passé personnel ou familial. Un instant où nous nous sommes senti d’une certaines manière, mais plus important encore, un instant où un besoin biologique à cessé d’être satisfait.
Ce genre d’évènement on les nomme « chocs émotionnels ».
Ils sont plus ou moins importants, plus ou moins traumatisants et une de leurs caractéristiques, c’est qu’il nous ont laissé sans ressources. C’est a dire, sans les capacités nécessaires pour y faire face.
Nous réagissons au monde extérieur par rapport à nos traumatismes du passé.
Le message de l’émotion de manière synthétique est simple.
Une situation actuelle, qui me rappelle inconsciemment un évènement du passé, au cours duquel un de mes besoins biologiques n’est plus satisfait.
L’émotion est donc déclenchée pour que je puisse réagir.
Le travail de conscience commence donc par l’observation d’une réaction émotionnelle. Bien entendu, les réactions seront plus ou moins intenses selon l’histoire conflictuelle, l’histoire en souffrance qui est réveillée par la perception d’une information.
2. La réaction émotionnelle est liée à une histoire en souffrance
Le deuxième point à développer est l’identification du déclencheur.
Un phrase, une action, un évènement porteur d’un sens qui nous est propre.
Par exemple: un remaniement dans l'entreprise et certaines personnes vont être licenciées. Ceci est un fait et il n'a aucun sens. Par contre les salariés eux, vont lui donner un sens. Certains penseront que c'est injuste, d'autres que c'est une aubaine pour changer de vie, d'autres encore, penseront qu'ils n'auront plus rien pour nourrir leur famille, etc. Cette pensée sur la situation, est une croyance et elle dépend de notre vécu personnel et familial.
C’est cette pensée, cette croyance qu’il nous faut repérer pour pouvoir travailler.
– A quelle histoire personnelle ou familiale fait-elle référence ?
– Pourquoi cela me fait elle réagir?
L’objectif est clairement de rattacher le déclencheur externe à une histoire du passé.
Parfois un souvenir revient instantanément, et si il revient à la conscience c’est pour une bonne raison, c’est pour nous rappeler que cette situation est similaire à celle que nous avons déjà vécu dans le passé.
Cette résurgence du passé, nous invite à changer, à évoluer.
Il arrive aussi qu’aucun souvenir ne nous revienne à la conscience. Dans ce cas, l’aide d’un thérapeute, d’un accompagnant sera nécessaire.
Qu'est ce qu'un choc émotionnel ?
Le choc émotionnel c’est un trop d’émotions. Un trop d’émotions, déclenchées par le corps lors d’un évènement et qui vont engendrer un traumatisme et être à l’origine de certains comportements, de certaines maladies. Lors de cet évènement la personne ne peut pas réagir, elle est dans un état d’inhibition. En général il se produit durant l’enfance et l’adolescence mais il possible d’en trouver tout le long de la vie.
On distingue deux sortes de chocs:
- Le choc programmant est la première expérience en la matière. Ce choc ne fait généralement pas de symptômes mais met suffisamment le corps en stress pour le forcer à s’adapter, à trouver une solution physiologique à la situation.
- Le choc déclenchant est le choc à partir duquel on voit apparaitre les symptômes ou les troubles du comportements. Le choc déclenchant n’est pas forcément un gros évènement. Un peu comme la madeleine de Proust, une simple odeur qui rappelle un évènement douloureux du passé, peut suffire à déclencher une maladie ou un trouble du comportement.
Des chocs déclenchants, nous en vivons quotidiennement. Une mauvaise nouvelle, une information porteuse d’un sens négatif fait référence à un choc émotionnel, à une névrose.
Par exemple:
Je suis enfant et je m'exprime devant toute la famille et mon père me hurle dessus et me demande de me taire. J'ai très peur et me réfugie dans ma chambre. A partir de là, j'éviterai systématiquement de provoquer la fureur de mon père.
Je me tairais et ne m'exprimerai plus face à l'autorité.
C’est une névrose.
J’aurais très bien pu faire l’extreme inverse et être en révolte permanente contre l’autorité.
Un choc émotionnel peut avoir des conséquences comportementales ou organiques.
3. Apprendre des techniques d'expression et de libération émotionnelle
Dans un troisième temps, acquérir une pratique d’expression des émotions est nécessaire.
– Qu’est ce que ça veut dire ?
Simplement que lorsque nous avons de l’émotion, son énergie doit être utilisée pour une action. Et si le corps n’est pas mis en jeu, l’utilisation est plus lente et l’état émotionnel dure plus longtemps.
L’émotion lorsqu’elle à été déclenchée, va être accompagnée de changements physiologiques. Des changements hormonaux qui vont induire à leur tour une certaine psychologie et donc une certaine humeur.
Donc cette émotion déclenchée va devenir un état émotionnel et cet état peut durer.
Mais il dure parce que l’énergie déclenchée pour la réaction émotionnelle est restée dans le corps et n’a pas été utilisée.
Prenons par exemple une discussion.
Une personne s'exprime à une amie et lui raconte l'épisode difficile vécue avec son patron dans la journée. Elle parle, elle explique mais cela ne la soulage pas. Elle se sent toujours au prise avec une émotion. Le lendemain elle rencontre une autre amie et lui raconte aussi cet évènement. Mais au bout de longues heures d'explications, elle ne se sent toujours pas soulagée. Et cela va durer plusieurs jours, puis s'estomper progressivement si aucun autre évènement ne vient réactiver cette émotion.
La plupart du temps c’est ce qu’il se passe lorsque nous essayons d’exprimer nos émotions à nos amis ou à nos proches.
Nous parlons, parfois beaucoup mais cela ne soulage que trop rarement. Mais essayons de nous remémorer ces moments là..
– Avons-nous exprimé avec le corps ?
Et bien non, nous nous sommes contenté la plupart du temps de parler.
L'expression physique
Mettre le corps en action, taper sur quelque chose, se mettre à genou pour pleurer, prendre la posture de la peur, etc.
Dans certaines cultures, il y a des pleureuses qui viennent lors des funérailles. Elles invitent ainsi tous les participants à pleurer, à laisser partir le défunt. Car c’est le rôle des larmes de mettre l’autre à l’extérieur. Sans larmes, sans tristesse exprimée, le deuil est impossible.
Exprimer physiquement l’émotion, c’est reprendre les postures des émotions, les stimuler, les amplifier, les exagérer.
L’avantage est qu’en prenant la posture, cela génère l’émotion. C’est donc très pratique lorsqu’elles sont bloquées.
Evidement selon les émotions, la mise en place d’un cadre sécurisé pourra être nécessaire.
L'expression verbale
Parler, mettre l’émotion en mots est important pour transformer ce qui à déclencher cette émotion. Ce qui a déclenché l’émotion c’est le sens qui à été donné à un évènement, à une situation. Et ce sens fait référence à un évènement ou une série d’évènements du passé. L’émotion apparait donc en réaction à une histoire en souffrance du passé.
Mais l’expression verbale fonctionne lorsque nous atteignons un certaine profondeur, lorsque au delà des émotions, nous sommes capable de nous approcher du ressenti conflictuel. Les émotions sont les portes d’entrés du corps. Si elles ne sont pas présentes lors de l’échange, la communication verbale ne soulage pas vraiment.
S’exprimer verbalement nécessite donc l’apprentissage d’un chemin précis pour pouvoir être efficace. Je vous donne le détail plus loin dans l’article.
L'expression artistique de l'émotion
L’art thérapie est une technique d’expression de l’émotion par des formes diverses d’art. Il est bien connu que certains artistes transmutent leurs états émotionnels en ouvres d’arts.
Ici aussi pour être efficace, la connexion au ressenti conflictuel est un pré-requis.
L’expression artistique est un bon exemple de la réutilisation de l’énergie de l’émotion. Une transmutation alchimique des histoires douloureuses du passé. La plupart du temps cela est fait de manière inconsciente mais lorsque nous y mettons de la conscience, le résultat est surprenant.
4. La présence à soi
La dernière étape consiste à developper la présence à soi.
C’est à dire à avoir notre oeil intérieur toujours ouvert pour pouvoir prendre conscience rapidement de ce que le monde externe réveille en nous comme souffrance et pouvoir agir en conséquence. Vous pouvez consulter les livres de Thierry Janssen qui est un médecin spécialiste de la présence à soi.
La gestion des émotions commence réellement lorsque nous atteignons cette étape.
C’est à dire que nous sommes capables d’identifier une réaction émotionnelle, que nous sommes capables de la relier à une difficulté du passé ou à une peur, que nous sommes capables de libérer l’énergie de l’émotion ou de l’utiliser dans une activité et que nous sommes capable de voir que cette énergie et la croyance qui la déclenche, influence nos décisions.
L’activité qui consiste à observer est une méditation, une contemplation.
L'observation du mental
Observer l’activité du mental est une forme de méditation. Si ce sont les pensées qui déclenchent les émotions, il est alors possible d’acquérir une acuité dans leur observation.
Je vous conseille de lire le livre d’Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent, qui est une référence dans ce domaine.
Vous pouvez aussi lire le livre de Jiddu Krishnamurti, Se libérer du connu, qui est pour moi, la référence en terme de chemin de conscience..
Comment exprimer ses émotions ?
Exprimer ses émotions est essentiellement de l’expression physique.
L’émotion c’est du corps et c’est par le corps qu’elle peut être exprimée. Je vous conseille de ne pas éviter le passage par le corps. Cela va vous bouleverser, réveiller des choses en vous, générer du jugement et de la culpabilité, mais vous devez passer par cette étape.
Mais évidement ce n’est pas si simple dans cette société, donc il y aura certaines précautions à prendre.
1. Mise en place d'un cadre
Exprimer ses émotions n’est pas une pratique sans risques et peut engendrer certaines conséquences. Essentiellement des conséquences relationnelles.
Je ne vais pas rentrer dans les détails car il nous faudrait plus qu’un article pour expliquer tout cela.
Le point important à retenir c’est que lorsque nous commençons à exprimer nos émotions nous changeons, nous nous affirmons et nous déstabilisons un peu l’équilibre systémique familial. Il est donc essentiel de bien faire la part des choses et de ne pas avoir la tentation d’exprimer des vieux griefs aux membres de notre famille ou à nos amis.
Et ce, pour une raison précise, l’expression des émotions va réveiller de vieilles histoires, de vieilles souffrances et ceci pourrait générer des conflits familiaux si vous décidez d’en parler aux personnes concernées. Mais si vous êtes prête à en assumer les conséquences, il n’y a aucun problème.
Dans le cas où la perspective d’entrer en conflit (même momentanément) ne vous enchante guère, il sera nécessaire de mettre en place ce que l’on appelle un cadre thérapeutique.
Exprimer ses émotions avec un thérapeute ou un accompagnant
Le travail avec un thérapeute spécialiste des émotions et même des états émotionnels difficiles, peut être une bonne solution pour commencer à retrouver le contact avec elles ou au contraire mettre un peu de distance avec elles. Cela dépendra si elles vous submergent ou si elles ne s’expriment pas.
Il est aussi possible de trouver un ou plusieurs partenaires qui puissent vous écouter, vous accompagner sur ce chemin. C’est en général ce que je préconise à mes stagiaires. Mais pour cela il est nécessaire d’avoir pratiqué un peu le chemin du ressenti. Je vous l’explique un peu plus bas.
Rassurez-vous l’expression des émotions est sans risques. Il y a cependant certaines précautions à prendre pour les personnes souffrant de troubles psychiques. Le travail émotionnel, peut en effet bousculer notre structure psychique et c’est bien normal puisqu’il va agir sur nos croyances.
Si dans l’immense majorité des cas, cela passe inaperçu, en revanche pour les personnes souffrant de troubles psychiques, il peut y avoir un déséquilibre plus important. Je ne vous le conseille donc pas si vous êtes dans ce cas et je vous invite à travailler plutôt avec un thérapeute, un psychologue.
Sinon vous pouvez y aller sans risque, même si vous avez l’impression que vous aller péter un plomb ou vous effondrer. Ce ne ne sont que des peurs qui vont vous limiter et qui n’ont aucune réalité.
Exprimer ses émotions dans un espace sécurisé
Si vous décidez pour apprendre à gérer vos émotions, de choisir l’option binôme ou groupe de travail, il sera nécessaire de prendre quelques précautions :
- Veiller à ne pas être dérangée.
Ce n’est pas un risque en soi pour la personne accompagnée, mais si la sécurité de l’espace ne se fait pas sentir, alors l’accès à son intérieur sera plus difficile. Je vous explique les conditions nécessaires à l’accompagnement dans un autre article.
- Veiller à trouver un espace calme où les énergies sont agréables.
Cette fois c’est pour le coté ressource du lieu. Il est important de comprendre qu’un travail émotionnel, va engendrer un vide à l’intérieur durant quelques minutes. La qualité du lieu, des personnes, de l’environnement dans lequel nous nous trouvons à ce moment là, va nous imprégner fortement. Il vaut mieux donc être au contact de quelque chose de ressourçant.
Exprimer ses émotions et installer un travail régulier
La régularité de la pratique est fondamentale pour pouvoir l’intégrer et qu’elle devienne naturelle. Idéalement une fois par semaine. C’est un temps pour vous, au même titre qu’un soin du corps, d’une balade en nature, etc.
Sans cette régularité, l’apprentissage ou la ré-éducation ne se fait pas. Il est nécessaire que cela devienne une pratique quasi quotidienne, au même titre que faire le ménage ou la vaisselle.
J’insiste sur le fait que c’est très important car la rigidité émotionnelle reprend vite le dessus.
C’est donc une pratique régulière (au moins pendant une année) que vous pourrez acquérir la souplesse émotionnelle nécessaire à la gestion des émotions.
2. Les conditions nécessaires à l'expressions des émotions
Il y a des conditions relationnelles qui facilitent l’expression des émotions. Le climat général de la relation doit être empreint de chaleur humaine, d’intimité.
Les personnes avec qui vous déciderez de pratiquer deviendront des proches et même si vous décidez d’être accompagnée par un thérapeute, ces qualités devront être présentes.
A l’inverse, en cas d’absence de chaleur humaine, de proximité relationnelle, le discours restera purement mental et vous perdrez votre temps et dans certains cas de l’argent.
Il y a beaucoup de thérapeutes sur le marché, mais en réalité, il y en a très peu qui ont ces qualités. Choisissez donc bien et n’hésitez pas à changer. C’est quelque chose que vous devez sentir et ce n’est pas une histoire de formation, ni de diplômes.
Voici ces conditions:
La bienveillance
Cela peut sembler évident mais croyez moi, l’accompagnement met notre bienveillance à rude épreuve. Dans le cadre de l’accompagnement, la bienveillance doit se sentir. En effet l’expression des émotions et des ressentis conflictuels, n’est possible que dans un état de vulnérabilité.
Une absence de bienveillance peut empêcher le travail de connexion à soi de la personne qui est accompagnée (ce qui n’a pas vraiment d’incidence) ou au contraire amener la personne à se renfermer, et là c’est beaucoup plus gênant, car la personne peut perdre confiance en l’accompagnant et s’isoler encore plus si elle était déjà méfiante.
Vous devez donc sentir la bienveillance du thérapeute dès le départ, dès les premières minutes car si elle n’est pas présente, vous allez perdre votre temps.
Et si vous travaillez en binôme ou en groupe, il sera nécessaire de mettre cette bienveillance au centre de la relation avec les autres. Vous pouvez la matérialiser, la représenter par un objet par exemple. De cette manière elle vous accompagnera. C’est en tous cas un point a discuter avant d’entamer une activité d’expression des émotions.
Accueillir l'émotion de l'autre
Accueillir l’émotion, que ce soit la notre ou celle de l’autre n’est pas quelque chose de facile mais c’est une qualité très importante à acquérir. C’est principalement elle qui va améliorer nos relations et l’expression de nos émotions.
Accueillir l’émotion c’est autoriser l’autre à s’exprimer, à être fragile ou être agressif si c’est la colère qui a besoin de sortir, cela dépendra de l’émotion. C’est le OUI à ce qui est en train de se passer ! Et il est important de le dire. « Oui tu peux, oui tu est triste.. »
C’est la validation de ce que vit la personne à ce moment là. En l’accueillant, en validant son expérience, on lui envoie le message suivant: tu existes, tu as le droit d’être toi même !
Et ça, ça nécessite de pouvoir se mettre de coté, de pouvoir observer nos jugements lorsqu’ils apparaissent. Parce qu’ils apparaitront, je peux vous le garantir.
Observer ses propres jugements
L’obstacle le plus important à l’expression des émotions c’est le jugement. C’est son absence qui fait la différence entre un thérapeute et un autre, entre le fait de pouvoir tout dire ou se limiter.
C’est quelque chose que l’on sent et qui ne peut pas être caché par le thérapeute, même si beaucoup le croient. L’absence de jugement est une qualité essentielle à toute écoute et cette qualité dépendra de la capacité du thérapeute à être en contact avec sa propre honte, avec sa propre culpabilité.
Et si vous travaillez en groupe, ce sera pareil. Il sera nécessaire d’avoir beaucoup d’amour, beaucoup de compassion envers vous même pour accompagner, pour écouter l’autre. D’accepter d’être vulnérable, d’être au contact de votre propre souffrance.
3. Les outils d'expression des émotions
Il existe évidement beaucoup de techniques d’expressions des émotions mais je vais vous donner les principales que j’utilise, celles qui à mon sens sont le plus accessibles.
- L’écoute active
- La PNL
- La mise en scène
- Les constellations
- Le travail avec l’enfant intérieur
- Le travail avec les objets de transfert
- Le rêve éveillé
L'écoute active
L’écoute active est un concept de Carl Rogers, permet d’entrer véritablement en relation avec la personne. On l’écoute, on lui demande de préciser, on lui répète ce qu’elle vient de dire, on est patient et on fait régulièrement la synthèse de ce qui est dit dans l’échange.
Cela permet à la personne de se sentir rejointe, comprise, entendue. C’est un peu la base de ce que je préconise pour exprimer ses émotions.
Mais pas besoin de suivre une formation sur l’écoute active pour l’utiliser personnellement. Je vous donnerez un exemple dans un autre article.
LA mise en scène ou psychodrame
Pour exprimer vos émotions, il est impératif de le faire à partir d’instants précis, d’évènements précis. Et vous allez rejouer la scène avec la personne qui vous accompagne, ou avec des figurines, des peluches, etc.
Il faut recontacter les mémoires cellulaires et cela peut prendre un certain temps pour que l’état émotionnel s’installe.
L’utilisation de la mise en scène permet cela.
Si vous ne travaillez pas sur des instants et des scènes précises, vous n’irez nulle part. Vous parlerez, parlerez, parlerez, mais rien ne se passera.
L’expression des émotions est un jeu d’enfant. Au sens littéral du terme.
Travailler avec son enfant intérieur
Le travail avec l’enfant intérieur est un travail de re-parentalisation. Ecouter son enfant intérieur, l’accueillir, lui permettre de s’exprimer et être présent pour lui.
Comprenez que lorsque l’émotion est présente, l’adulte s’exprime avec l’enfant qu’il a été.
Le concept d’enfant intérieur est une image qui nous permet de matérialiser toutes ces parties de nous en souffrance, pour pouvoir en prendre soin.
C’est très pratique surtout lorsque nous sommes seul et que nous avons besoin de nous exprimer. En transférant le problème sur l’enfant intérieur, je peux alors l’écouter, l’accompagner. Une partie de moi accompagne et l’autre est accompagnée.
La gestion des états internes
L’objectif de la gestion des émotions à long terme, c’est de gérer efficacement nos états internes.
La vie sociale, notre environnement, met une pression permanente sur nos croyances. Et nos croyances, nos valeurs familiales, nos valeurs culturelles, sont des conditionnements qui nous permettent de satisfaire nos besoins.
L’extérieur par sa diversité réveille de vieilles histoires en souffrance refoulées dans notre inconscient et ces histoires installent lors de leur réveil, des états émotionnels particuliers, qui leur correspondent.
Des états émotionnels générés par des croyances limitantes.
Des croyances sur le monde et sur soi. Des croyances qui sont à l’origine de certains comportements et de tout ce qui se réalise dans notre vie.
Si nous ne prenons pas soin de ces croyances, nous répétons inlassablement de vieux schémas et changer devient alors très difficile et parfois douloureux car lorsque nous prenons des décisions, nous le faisons à partir de ces états émotionnels particuliers.
Et nous prenons des décisions par rapport à des névroses, des histoires en souffrance et ces histoires vont nous éloigner du changement.
Changer, aller mieux, s’épanouir, peut alors devenir impossible si nous n’adoptons pas une discipline quant à la gestion de ces états émotionnels.
Repérer les déclencheurs de l’émotions, les histoires et les croyances qui agissent derrière et les explorer, les apaiser pour modifier nos comportements.
Utiliser l’énergie de cette émotion pour construire quelque chose, nous permettra de gérer au mieux nos émotions, de prendre des décisions empreintes de l’énergie d’états émotionnels qui permettent le changement et de nous réaliser. Changer d’états émotionnels et décider de ce que nous voulons vivre aujourd’hui.
Tout ceci est possible, tout ceci est l’objectif derrière la gestion des émotions.
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